DÉCRYPTAGE – La Philharmonie de Paris consacre une exposition au compositeur d’origine grecque pour célébrer les 100 ans de sa naissance. Le donnant à voir et à entendre dans sa radicalité, mais aussi son humanité. Bien loin du cliché d’un musicien pour mathématiciens.
Sitôt franchies les portes de la salle, toute en longueur, des expositions temporaires du Musée de la musique, les flashs lumineux nous assaillent. Obsédants et vertigineux. Parcourant une série de câbles métalliques tendus pour l’occasion le long du plafond. Ces flashs accompagnent la diffusion, à intervalles réguliers, d’un extrait de La Légende d’Eer: œuvre électroactoustique spatialisée et puissamment expressive, que Iannis Xenakis avait composée en 1978 pour le Diatope de Beaubourg.
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«Ce diatope faisait écho au Polytope de Cluny, créé six ans plus tôt dans les thermes romains du Musée de Cluny, explique Thierry Maniguet, l’un des deux commissaires de l’exposition «Révolutions Xenakis» à la Cité de la musique. On a peine à se l’imaginer aujourd’hui, mais ces spectacles multimédias, auxquels 100 000 spectateurs assistaient couchés à même le sol, étaient des moments de grande ferveur populaire. Comme une sorte d’utopie d’art total.» On ignore si les visiteurs de l’exposition auront, ou…
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