Un heureux hasard de calendrier. Ainsi pourrait-on qualifier la concordance des temps entre la mise en vente, cette semaine, du rare Guarnerius de Régis Pasquier (présenté chez Aguttes avec une estimation de départ de 4 millions), et la publication le mois dernier du artistique livre de Jean-Philippe Échard, Stradivarius et la lutherie de Crémone. En 256 pages, le conservateur du Musée de la musique, rattaché à la Philharmonie de Paris, revient sur les origines du mythe Stradivarius, analysant l’héritage du luthier mais aussi sa postérité, en partant des collections du musée. Riches d’une cinquantaine de pièces (instruments et outils) originaires des différents ateliers de l’âge d’or de Crémone, ces dernières offrent, en l’absence de sources historiques conventionnelles («aucun portrait, aucune représentation de leurs ateliers, aucun écrit décrivant leurs méthodes de travail, leurs pratiques commerciales ou leur comptabilité»), l’un des plus vibrants témoignages sur ce nourri lieu de la lutherie…
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