Le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Irlande, le Danemark, les Pays-Bas… et maintenant la France ? Interrogée par L’Express à propos des mystérieuses hépatites pédiatriques aiguës recensées dans différents pays européens, Santé publique France indique que deux cas se trouvent en cours d’investigation dans l’Hexagone. Ils concernent des enfants de moins de 10 ans, qui ont été signalés par les équipes du Centre hospitalo-universitaire de Lyon.
A la suite des premières notifications britanniques et irlandaises, l’agence sanitaire française avait analysé les données de ses systèmes de surveillance. En complément, ses experts ont aussi lancé une recherche active de cas auprès de différents réseaux spécialisés, comme la Société française d’hépatologie, ou la Société française de pédiatrie. C’est dans ce cadre que les équipes lyonnaises ont fait remonter l’information concernant les deux enfants pris en charge dans leur établissement.
D’autres signalements attendus dans les prochains jours
Santé publique France indique toutefois ne pas avoir identifié à ce stade « d’excès de cas » dans l’Hexagone : « Les hépatites aiguës d’étiologie indéterminée chez l’enfant ne sont pas rares et la survenue de ces deux cas n’est pas inattendue. Compte tenu de la recherche active qui a été lancée par les autorités sanitaires, d’autres signalements sont probablement à attendre dans les prochains jours », indique une porte-parole de l’agence.
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Au Royaume-Uni, les premiers signalements remontent au 5 avril : les autorités locales faisaient alors état d’un excès de cas chez les enfants de moins de 10 ans en Ecosse. Depuis, les autorités britanniques ont recensé 74 enfants atteints par cette pathologie. Beaucoup de ces jeunes malades présentaient des signes de jaunisse, ainsi que des symptômes gastro-intestinaux, avec notamment des douleurs abdominales, des diarrhées, et des vomissements dans les semaines précédentes. La plupart n’avaient pas de fièvre, mais certains ont dû subir une transplantation hépatique en urgence. Aucun décès n’a été recensé.
Hypothèse privilégiée : une infection virale
Dans un communiqué publié aujourd’hui, le Centre européen des maladies infectieuses indique que la piste d’une infection virale est privilégiée par les équipes médicales britanniques, compte tenu des symptômes présentés par les enfants. Le virus impliqué reste toutefois encore inconnu. Sur les 13 petits Ecossais pour lesquels des informations sont disponibles, trois étaient positifs au Covid, cinq négatifs, et deux avaient été testés positifs dans les trois mois précédents. Cinq d’entre eux se trouvaient positifs à l’adénovirus, un virus très fréquent dans la population, qui ne provoque généralement aucun symptôme.
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Outre-Manche, les autorités ont rappelé toute l’importance des mesures d’hygiènes, et notamment du lavage des mains, « pour se protéger face aux virus potentiellement impliqués ».
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Cécile Maisonneuve est senior fellow de l’Institut Montaigne et conseillère auprès du centre énergie-climat de l’Ifri
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