CRITIQUE – En étirant le temps de l’œuvre de Mozart, Le metteur en scène David Hermann sollicite constamment l’attention. Un trop-plein toutefois mémorable à L’Opéra national du Rhin.
C’est un spectacle foisonnant d’intelligence, au risque de se piéger lui-même, que propose le metteur en scène David Herrmann à l’Opéra national du Rhin. Cela fait longtemps que l’on sait que Cosi fan tutte n’est pas qu’une comédie légère. Hermann en exploite avec force le potentiel tragique en interrogeant ce que nous raconte cette histoire de couples confrontés à la cruauté de la vie affective. Il le fait en insistant sur deux ressorts traditionnellement négligés de cette intrigue bien connue: le temps et la guerre. L’évolution humaine des deux couples est traditionnellement présentée dans une unité de temps, ce qui nuit à sa vraisemblance. Hermann étend l’action sur trente-sept ans, de 1913 à 1950. Une vie d’adulte.
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