NOUS Y ÉTIONS – Lotte de Beer signe une mise en scène hilarante et Thomas Hengelbrock une direction passionnante. Il y a de la joie au Festival d’art lyrique!
En se modernisant, la mise en scène d’opéra était devenue très sombre, comme si le rire était suspect. Arrive une génération de metteurs en scène qui, sans renier les acquis de la relecture critique des œuvres, n’hésite plus à jouer la carte du comique. C’est ce que fait Lotte de Beer dans les deux premiers actes des Noces de Figaro qui ont ouvert le Festival d’Aix, dans un Théâtre de l’Archevêché plein à craquer. La metteuse en scène néerlandaise donne le ton en illustrant brillamment l’ouverture par les acrobaties au cordeau de personnages de la commedia dell’arte, avant de nous plonger dans une sitcom américaine des années 1970. Tout le monde y est obsédé par le sexe, ressort fondamental des livrets de Da Ponte.
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Depuis quand avait-on autant ri à l’opéra? Les tentatives de suicide de la Comtesse, provoquant l’électrocution de Suzanne venue lui retirer le sèche-cheveux avec lequel elle comptait se plonger dans l’eau, resteront un des points culminants. Une folle journée au sens propre,
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